En septembre 2006, j’avais assisté aux 1er Assises et ce en ma qualité de membre du Conseil National de la Jeunesse. En effet, mon assemblée jumelait sa rentrée avec cet événement.
Elu Secrétaire National du CNJ trois mois plus tard, le Président Jacques Dermagne sollicite ma participation aux travaux des 2es Assises. Agé de 27 ans, je suis engagé depuis mes 19 ans au cœur de la démocratie participative. Un contexte souvent lié au monde politique, source de petits tracas.
J’ai découvert au Conseil Économique, Social et Environnemental de la République - où là démocratie participative est institutionnalisée - la possibilité de travailler sereinement sur des sujets politiques, avec un grand P. La troisième assemblée de la constitution, confère, à ceux qui ont l’honneur de la côtoyer, l’importance du débat avec hauteur.
Le résultat des travaux de ces Assises, est source de réflexions pour l’intérêt général.
Sur un plan plus personnel, j’ai vu mon parcours valorisé. Je savais déjà que mes acquis / mon expérience étaient utiles au sein de mon engagement, bien entendu. Toutefois, au CESER j’ai eu le sentiment qu’il pouvait être reconnu.
En effet, j’ai commencé à travailler dès l’âge de 16 ans et ce pour effectuer un CAP vente dans un supermarché ; par la suite j’ai continué mes études par alternances, jusqu’au BTS.
Alors que la France a besoin d’élus de tous milieux, à la fois professionnels et sociaux ; j’ai pu parfois constater une
dévalorisation de mon cursus et ce au sein du contexte politique.
Par ailleurs, les travaux des Assises sur le thème de l’emploi, prouvent une fois de plus l’importance de lier la pratique professionnelle à la théorie.
J’ai eu l’occasion d’entendre des personnes me dire qu’il était plus préférable de sortir d’une grande école, pour prétendre s’engager au sein de la société. Et de s’étonner de mon parcours d’étudiant, au regard de tel ou tel mandat que je pouvais occuper. D’autres au contraire viennent me voir pour me souffler : « Si tous les jeunes étaient comme vous ( … ) », ma réponse est la suivante : « Ils sont comme moi ».
Il ne faut en aucun cas stéréotyper, chez les jeunes comme toutes autres personnes, certains ont plus de facilités à s’engager, d’autres non. La charge revient à la société, aux ‘’Politiques’’, de donner ou redonner le goût civique.
Les Assises Nationales de la Jeunesse, organisées à l’initiative du Conseil Économique, Social et Environnemental, contribuent à cet objectif. Un telle possibilité d’expression est essentielle, les jeunes apprécient ce type d’actions.
Je peux témoigner, en Charente-Maritime ( mon département ), j’ai eu l’occasion de promouvoir les ANJ 2008, le retour était excellent.
Aussi, je remercie le CESER, son Président et tous ceux qui sont intervenus sur les Assises.
Bonne lecture des Actes à tous.
Eric Dohollou.